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L’exploitation forestière intensive
Non seulement une exploitation forestière intensive ne remplit pas les rôles d’une forêt, mais en plus elle détruit l’environnement.
La coupe rase : Tous les trente ans, les parcelles forestières sont mises à nu, c’est-à-dire que tous les arbres de la parcelle sont coupés. L’écosystème est radicalement détruit et souvent complètement remplacé par un écosystème différent et pas forcément adapté. De plus, les souches et les racines sont retirées du sol. L’eau n’est alors plus retenue et une lixiviation du sol est alors inévitable.
La monoculture : Afin d’être le plus rentable possible, chaque parcelle est plantée avec une unique essence d’arbre. Cette parcelle devient donc extrêmement fragile face aux difficultés (champignon, insecte, feu, sècheresse). Elle nécessite donc des traitements phytosanitaires. De plus, l’humus*, qui est la base de la biodiversité terrestre ne peux se créer. Les insectes ne sont donc pas présents dans ces lieux, leurs prédateurs non plus et toute la chaine de la biodiversité devient absente.
Prélèvement : D'après l'inventaire de la forêt réalisé par l'IGN, les peuplements de conifères représentent 25% des peuplements mais un peu plus de 50% des prélèvements, essentiellement en région Nouvelle Aquitaine.
"En moyenne, chaque année, 23,3 Mm³ de feuillus et 24,7 Mm³ de conifères sont coupés en forêt. Les chênes (rouvre, pédonculé et pubescent) constituent 15 % de l’ensemble des prélèvements en métropole. L’essence la plus prélevée est le pin maritime (6,9 Mm³/an). C’est en Nouvelle-Aquitaine que les prélèvements sont les plus importants (23 % des prélèvements nationaux)." (Source : Inventaire IGN, 2019)
Comme beaucoup de monde, au sein de l'équipe du groupement forestier du Cerf Vert, nous avons été surpris quand nous avons découvert certaines méthodes d'exploitation forestière. Nous nous sommes rendus compte que beaucoup d'exploitants forestiers avaient réalisé des investissements financiers importants pour s'équiper afin d'accroitre leurs rendements. Mais alors, ils doivent faire face ensuite à une pression importante pour rembourser leur prêt qui a permis de financer leurs machines, et se retrouvent parfois bloqués. Même s'ils le souhaitent, ces acteurs vont mettre plusieurs années avant de changer de pratiques. En tant que citoyennes et citoyens, nous pouvons agir, et les groupements fonciers forestiers citoyens sont un bon moyen pour proposer des solutions pérennes et faire évoluer les pratiques forestières.
*L'humus est la couche supérieure du sol créée, entretenue et modifiée par la décomposition de la matière organique.
Source : Diversité des peuplements forestiers, IGN
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